[RP] Une robe de mariée pour Ayena, la commande

Constance devait se marier dès que son fiancé serait à nouveau noble et donc une fois qu'il ne serait plus sous le joug d'une sanction impériale.

Un mois et demi était passé depuis l'annonce impériale, il restait encore autant à patienter puis un anoblissement serait possible et le mariage par la même occasion. Constance n'avait pas l'intention d'attendre cela pour se lancer dans les préparatifs donc elle s'était rendu une nouvelle fois à l'atelier DECO et avait demandé à avoir un salon privé pour l'occasion. La couturière principale était déjà choisi : Maître Ayena, spécialiste en hennins.

Dès son arrivée une hôtesse l'avait conduite dans le lieu en question et il lui restait à attendre l'artiste.

Et Ayena, qui avait eu l'heureuse et joyeuse idée de s'en revenir à l'atelier prendre la température, avait une journée bien chargée : c'est qu'en la sachant présente, plusieurs cliente demandait à traiter directement avec elle, ce qu'elle faisait rarement, faute de pouvoir rester sur Paris éternellement.

Pour l'heure, la Maitre Couturière venait de terminer d'allaiter son fils, et le berçait avec tendresse, à l'étage de l'atelier, dans un petit bureau privé. Lorsque l'enfançon fut enfin endormi, repu quoique agité, elle l'abandonna dans son couffin et le laissa seul pour retourner au centre de cette fourmilière qu'était DECO.

On l'informa qu'une cliente l'attendait dans un salon privé : et pas n'importe laquelle. Une cliente [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pour quelques modifications sur un hennin.

- Bonjour. Je suis ravie de vous revoir. Que me vaut cette nouvelle visite ?

Et comme à son habitude, la jeune femme pris place dans un fauteuil, faute de ne pouvoir rester debout trop longtemps pour cause de douleur aigüe dans la hanche. Pour ne pas paraitre inhospitalière, elle indiqua un fauteuil voisin à sa cliente, qui, si ça continuait, ne demanderait plus à être vêtue que par elle ! Quoi qu'il en fut, c'était un véritable honneur de voir que l'art ayenien faisait des merveilles au point que les clientes revenaient vers elles.

Bonjour. Je suis ravie moi aussi de vous revoir. J'espère que vous allez bien.

Tout en allant s'asseoir dans le fauteuil désigné par Ayena, Constance commença a expliquer l'objet de sa visite.

Je projette de me marier à la fin de l'été ou au début de l'automne, la date n'est pas encore arrêtée. J'ai dans l'idée de porter un hennin donc j'ai immédiatement pensé à vous.

Elle fit un large sourire.

Je ne suis pas très douée pour expliquer ce que je veux mais vous avez un don pour faire ce qui me plait.
Je pense à une tenue avec plusieurs épaisseurs, différents tissus et coloris. Je voudrais des dorures, un ceinture en or juste sous la poitrine.

Il faut que je vous en dise plus?

Ah oui est pour le hennin je l'aimerai avec des boudins.

[Mon coup de coeur est toujours l'image 1 de l'autre sujet.]

Ha ! Le mariage. Ayena posa à plat se mains sur ses genoux, dans l'expectative. Elle savait que c'était un moment bien particulier, pour l'avoir vécu. Elle savait aussi que cela pouvait être à l'origine de bien des déceptions, pour l'avoir vécu.

- Ha, un hennin !

Enfin, sa lubie commençait à être connue et on venait la voir pour les choses qu'elle aimait faire.
La couturière écouta avec attention sa cliente, essayant de déceler les demandes informulées qui se cachaient derrière cette commande : les futures mariées étaient difficile à combler et il ne valait mieux pas se tromper.

- Alors, reprenons.

Elle sourit, compréhensive.

- Plusieurs épaisseurs. On part donc d'abord sur une cotte. De quelle couleur la voulez-vous ? Le rouge est très seyant, pour un mariage...

Et déjà, l'esprit partait ailleurs : une robe à tasselle ? Ho, ça serait tellement joli ! Et en même temps, il fallait une ceinture sous la poitrine, hum...

Et les deux femmes parlèrent pendant un très long moment, chacune proposant quelque chose de nouveau à chaque instant, comme excitée à l'idée de cette robe : pour Constance, c'était normal, puisqu'il s'agissait de son mariage. Pour Ayena, c'était normal aussi : une robe de noce, ça l'émoustillait toujours, lui rappelant le jour béni où elle avait épousé son Hibou.

On se mit finalement d'accord pour une robe élaborée, très féminine, très tape à l'oeil : c'est vers la mariée que les attentions devraient toutes être tournées, en ce jour. Et après plusieurs croquis, on estima qu'un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] serait plus à propos qu'un hennin puisque plus facile à porter et moins lourd. Ayena broderait aux fils d'or et il allait falloir faire appel à un bijoutier pour de nombreuses pierres précieuses. Cela allait couter les yeux de la tête à la mariée... Mais on ne se mariait qu'une fois. Enfin, normalement. Ayena était l'exception qui confirmait la règle.

La confection fut longue puisque la Haute Couturière ne voulait rien laisser au hasard. Les meilleures qualités de tissus furent achetées et on refit trois fois les croquis de chaque pièces pour ne pas se tromper dans les coutures et autres découpes.

Enfin, c'est au bout de deux mois de travail acharné qu'Ayena convia Constance à Paris, dans la boutique, pour faire les premiers essayages.

Constance était partie défendre les intérêts de l'Empire, loin de son fiancé. Tous les jours elle pensait à lui et au mariage, elle imaginait la robe. Sur la fin de son long voyage elle faisait des cauchemars : et si la robe était trop large? et si elle avait perdu trop de poids?

Une fois de retour chez elle, elle avait pris des jours pour se reposer et se faire dorloter par sa Dame de Compagnie. Il fallait absolument qu'elle retrouve les mensurations qu'elle avait lors de sa visite chez Deco.

Un jour une invitation arriva pour les essayages. Sans donner l'objet de son départ son fiancé elle répondit donc favorablement à l'invitation.

Une fois sur place elle se fit conduire dans un salon privatisé pour l'occasion et attendit que l'artiste soit prévenue.

En attendant, elle se regarda fixement dans un miroir. Elle tirait sur la robe qu'elle portait.

Oh la la je crois que ce sera trop large... et si je mais en colère Dame Ayena avec ce changement de poids? et si elle ne veut plus s'occuper de ma commande?

Seul l'essayage pourrait lui dire si tout cela était dans sa tête ou si elle réellement ses mensurations avaient un peu changé.

Elle était là. La cliente au mariage. THE mariage... Ayena commençait d'ailleurs à se dire que sa propre tenue de mariage (qui commençait à dater... Paix à l'âme de feu l'époux, hein) faisait bien pâle figure à côté de tout ce qu'elle avait créé depuis.
On fit installer Constance dans un salon privé. La couturière, surexcitée, ne tenait pas en place : elle qui ne pouvait habituellement garder la position debout faisait les cent pas. Incroyable. Et si la robe ne plaisait pas ? Et si les couleurs avaient été mal choisies ? Et si le mariage était finalement annulé ? Haaaa !?

Ayena entra dans le salon, le coeur battant, stressée. Derrière, un valet posa un énorme coffre.

- Heureuse de vous voir ! Enfin, de vous re-voir.

Tout sourire. Le coffre est ouvert et la couturière jette un regard à la future mariée.

- Vous avez perdu du tour de taille, vous...

Ca, c'était à tous les coups l'angoisse du mariage. Mais il valait mieux ça qu'une prise de poids. Enlever du tissu ou serrer une robe était beaucoup plus aisé que d'ajoutr du tissu : ça s'inventait pas, ce genre de chose.

- ... Je vous montre ?

Et sans attendre la réponse, elle sort d'abord le truffau qu'elle pose à plat sur la table adjacente. S'en suit le lonnnnng voile.

- Regardez-moi ce tissu... Une vrai merveille...

S'en suit une pièce monumentale de tissu rouge écarlate puis du bleu, de l'or... Et des pierres à tout va. La Talleyrand prend son temps pour tout déplier avec soin. Une douce odeur fleurie se dégage du tout : la couturière a pris soin de totu enfermer avec de petites fleurs séchées odorantes. Il n'y a pas qu'avec les yeux que l'on doit percevoir une tenue aussi exceptionnelle.

- On essaye ? Aller, je vous aide à la passer...

On tire le verrou avec un regard malicieux : quand Ayena se transforme en Dame d'Apparat, c'est que ça promet. Et puis, ça lui rappelle tellement cette douce époque où elle habillait la Reyne Béatrice 1ère qu'elle a un sourire collé aux lèvres.
Enfin, et le temps de tout installer correctement est long et la Couturière est tatillonne. Elle veut que tout soit parfait, comme si c'était en sortant de la pièce que Constance de Clèves va s'avancer vers l'autel.

Enfin, la Baronne se recule et darde un oeil inquisiteur sur sa cliente.

- Vous êtes radieuses...

Et elle est sincère.

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Les joues de la Vicomtesse se tintèrent de rose quand on lui fit bien remarquer qu'elle avait maigri. Zut de zut ça n'irait pas...

Elle fit oui de la tête pour voir la robe même s'il s'agissait d'une question purement rhétorique.

Ses yeux pétillèrent à la simple vue du truffau et de son sublime voile. Elle ne remarqua même pas que la couleur n'était pas celle demandée.

Elle regarda Ayena sortir la pièce la plus importante : la robe en question.

Elle s'approcha pour essayer.

Oh comme c'est beau et comme ça sent bon!!! Vraiment vous savez m'étonner.

A ce moment là elle constata que la robe comportait du bleu et non du vert. Elle se dit que selon l'éclairage cela allait changer et ne dit rien à ce sujet.

Je vous laisse faire de moi une magnifique mariée.

Elle se laissa faire, silencieuse.
Elle sourit quand elle entendit le compliment de l'artiste puis chercha un miroir et sourit alors plus largement.

Je vous avoue que j'ai été surprise par la couleur bleu car je pensais que ce serait du vert mais au final vous avez bien fait!! Mes terres personnelles ont toutes des blasons or, de gueule et d'azur. C'est vraiment parfait!!
Vous avez su comprendre mes attentes et les comblées.
Les broderies sont tout simplement sublimes et ce truffau une vraie merveille!!! Il y a juste le voile qui tombe un peu bizarrement mais je ne sais pas comment l'arranger... il ne faut pas trop qu'il cache le tissu bleu.

Elle tenta de bouger un peu le voile mais n'était toujours pas convaincue. Elle décida d'en faire abstraction et de regarder plus haut.
Sa main se posa sur son cou.

Il serait possible de faire faire un bijou assorti?

Ayena écoute les remarques de la future mariée et replace le voile sur le côté. C'est sûr que lorsque l'on a pas l'habitude de porter quelque chose d'aussi lourd en guise de couvre chef, tout peu sembler étrange : la perspective que l'on a du monde n'est plus la même puisqu'il faut faire un effort pour regarder droit devant. C'est d'ailleurs pour cette raison que les femmes se coiffent haut : la façon de se tenir en est d'autant plus belle.

- Là. Comme ça.

La couturière tourne autour de sa cliente, de son oeuvre.

- Pour le bijou, je dois le commander, mais il n'y a pas de problème. C'est que j'ai les doigts pour coudre, pas pour tailler les pierres.

Petit sourire.

- Vous ai-je comblée ?

En gros, est-ce que c'est bon, on pèse, on emballe et on passe à la caisse ? C'est qu'à trop tarder, Ayena va finir par regretter de vendre cette tenue et de ne point la garder pour elle...

Modifications voile+pendentif:

Constance avait revêtue une nouvelle fois la tenue avec les modifications et les bijoux.
Elle n'en revenait pas.

C'est vraiment moi? C'est superbe!!! Je n'ai jamais rêvé mieux!!
Je suis comblée!!! Vraiment!!!

Il reste à fixer la date du mariage et je pense que nous allons faire parler de votre atelier... même si je doute qu'il existe des personnes pour qui l'endroit est inconnu.

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