Quand une soeur gâte son frère pour son mariage

Sujet: Quand une soeur gâte son frère pour son mariage Dim 10 Nov 2013 - 19:36

Rappel du premier message :

Il paraît qu'ils avaient décidé. Il paraît qu'il voulait une tenue offerte par sa soeur. Il paraît qu'elle l'adorait trop pour lui refuser quoi que ce soit ! Du coup, elle était là, à se demander ce qu'elle allait lui offrir et comment elle éviterait sa future belle-soeur pour ne pas qu'elle entende la commande ou voit l'ébauche. Sourire aux lèvres, la Duchesse Impériale de Salzbourg attendit.

Pour rien au monde, elle n'aurait voulu la rendre mal à l'aise et la Sparte suivit donc le mouvement de la Talleyrand et changea de sujet avec naturel, acquiesçant avec enthousiasme lorsqu'elle proposa de lui montrer le modèle. Jade était d'une curiosité sans borne et se demandait à quoi ressemblerait la création conçue sur la base d'un simple croquis. Le tissus quitta le mannequin et un "oh!" de ravissement franchit les lèvres de l'impériale. S'approchant du mannequin, elle put à loisir en admirer la coupe, la richesse des tissus qu'elle palpa et dans sa hâte dit d'un trait :

J'adore cette couleur !!! Bien sûr que je tiens à l'essayer !

Passant derrière le paravent, sa servante s'occupa de la dévêtir et d'enfiler le nouveau vêtement, laissant sa maîtresse tourner sur elle-même pour observer la fluidité du tissus.

La robe me va comme un gant, il n'y a pas de retouche à faire ! Ce tissus est tout à fait exquis et j'aime comme elle tombe avec grâce. C'est du travail de maître !

(HRP : Je ne suis pas totalement séduite par la coiffe, que je trouve un peu sévère... peut être avoir quelques mèches de cheveux qui s'échappent ? Mais la robe... impeccable !)

La tension dans les épaules d'Ayena retomba. L'Altesse aimait ! L'Altesse aimait ! C'était juste incroyable. Elle, la petite couturière, allait voir une de ses robes portée par une Grande. Une Dame qu'elle admirait.
La Talleyrand laissa la Sparte se vêtir et admira avec elle le rendu du tissu. Le corps de femme était parfaitement mis en valeur par le modèle : Jade avait su choisir.

- Je remercie son Altesse. Cela me va droit au coeur, que vous appréciez...

Elle attendit que l'émotion soit retombée, puis ajouta :

- J'ai quelque chose à vous offrir.

C'était assez exceptionnel pour qu'Ayena rougisse. Offrir quelque chose à un client ne lui était jamais arrivé. Mais là, c'était la Suzeraine de Carlotta. Et c'était une Altesse, mince. Qu'elle tombe amoureuse de DECO était primordial, pour les affaires, pour la renommée...

La Boiteuse s'approcha d'un coffre, qu'elle ouvrit avec précaution pour en sortir un tissu très lourd.

- Je me suis permise de confectionner aussi une cape, pour aller avec...

Et sans attendre cette fois, elle porta la cape jusqu'à Jade, elle l'accrocha dans son dos, avant d'en rectifier le tombé.

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HRP :

Elle avait à peine terminé de parler que l'artiste lui posait une cape sur les épaules. Soufflée, Jade la regarda avec un sourire béat sur son joli minois.

Cette cape est magnifique et rehausse de beaucoup la tenue, la rendant encore plus riche et élégante ! C'est tout simplement splendide !

Un peu plus et elle la serrait dans ses bras tant elle était satisfaite

(HRP : Exactement ça !!! C'est parfait !)

Haaaaa ! Le paradis. Ayena regarda Jade avec un air de contentement comme rarement elle en avait, le coeur battant plus rapidement que d'habitude, d'euphorie.

- C'est vrai ?

Bah oui, c'était vrai. Le visage de Jade n'aurait su mentir en cet instant.
Jouant alors de l'effet de ravissement qu'avait provoqué la cape, la jeune femme, Maitre Couturière, Directrice de DECO, osa alors justifier son cadeau.

- Carlotta m'avait raconté que vous étiez fâchée du dernier atelier dans lequel vous passiez commande... Je voulais commencer notre collaboration sur un bon pied.

Elle serra les lèvres, se sentant un peu maladroite.

- Peut être que Son Altesse trouvera aussi son plaisir à DECO à l'avenir ?

En gros, "tu nous aimes et tu reste, Altesse ?". Ayena a employé le ton de la discussion, quoique la question soit réelle : Jade repasserait-elle commande à DECO ? Ayena était même prête à devenir sa couturière particulière. Pour le plaisir de manier d'aussi beaux atours, de les voir portés par une aussi belle femme, en d'aussi hautes sphères. Pour le prestige, sans doute. Parce qu'elle l'aimait bien, aussi. Comme une intuition que c'est en se liant à cette femme que Carlotta perdurera un peu. C'est futile, mais tant pis. C'est ainsi.

S’il y avait une chose que la Sparte appréciait, c’était le travail bien fait, encore plus lorsque c’était empreint de courtoisie. Jade n’était pas dupe, elle aimait la bienséance mais non la flagornerie, la juste dose de courtoisie qui faisait qu’on se sentait agréablement reçue sans pour autant tomber dans la servilité. Elle avait trouvé cet équilibre, ici, grâce à Ayena.

Oui, en effet. La prétention de certaines quant à leur art, aussi magnifique soit-il, leur enfle trop les chevilles à mon goût. J’étais mécène à une époque dans un autre atelier et, j’ignore si vous en avez également chez DECO mais je suis toute disposée à vous écouter en ce sens.

Ha bah voilà, quoi. Même pas besoin de la pousser un peu, Jade parle elle même du mécénat. Ayena sourit. Oui, encore. Et alors, c'pas interdit, si ? Rhalala.

- DECO a aussi quelques mécènes. Le mécénat, pour nous, est une sorte d'échanges de bons procédés.

Elle explique :

- Vous passez commande chez nous, vous portez nos créations, vous nous recommandez éventuellement. Nous vous offrons une confection par an, sur laquelle vous aurez toute exclusivité. Libre à vous de nous accordez l'aide matérielle qui vous semblera la plus propice.

Ayena penche la tête sur le côté.

- Et si cela vous arrange, étant donné la distance, nous pouvons passer par la correspondance pour vos futures commandes. Si nécessaire, je pourrai me rendre auprès de vous.

Car Jade avait sans doute bien plus besoin de rester sur place qu'Ayena avait d'attaches indispensables dans ce coin là. LA couturière, venait d'ailleurs de sous entendre que ce serait elle qui s'occuperait de l'Altesse. Le coeur avait parlé.

- Cela vous conviendrait-il ?

Lisait-elle dans les pensées ? Il semblerait que oui aux yeux de la Régente.

Ma chère, je crois que nous avons un accord. Je ne suis pas une personne si difficile que d'autres le laissent sous-entendre. Les ententes, lorsqu'elles sont simples et de bonne foy, sont toujours gage de succès. Sachez que, vous serez accueillie avec le plus grand égard lors de vos visites en terres impériales.

La journée s'annonçait définitivement des plus heureuses.

Je suis aussi une femme de paroles, aussi, dès mon retour, je consignerai ma volonté par écrit face à votre atelier, en gage de notre bonne entente. Cela vous conviendrait-il ?

Ha ! Quand Jade appelait Ayena "Ma chère", cette dernière en avait presque un frisson dans le dos. Pour des raisons qui lui échappaient totalement, d'ailleurs. Ou pas : l'admiration était quelque chose de difficilement explicable. Avec des mots, en tout cas. Ce qui était le plus incroyable, c'est que l'Altesse semblait vouloir discuter avec Ayena d'égale à égale, chose impensable. Et pourtant, elle conclu leur accord en retournant la question précédemment posé par la Chouette : "cela vous conviendrait-il ?".

- On ne peut mieux. Tout cela me réjouit.

C'était sincère. Allez, encore un sourire pour la route.

- Et puisque je suis aussi une femme de parole, cette première tenue vous est offerte.

Donnant donnant. Tope là, l'Altesse !

Lui rappelait-elle Carlotta ? Fort probablement. Cela l'incitait-elle à la confiance ? Sûrement. Il y avait un "je-ne-sais-quoi" dans les manières d'Ayena qui lui plaisaient énormément. Elle avait du talent, c'était clair mais c'était plutôt la complicité qui s'établissait qui venait rejoindre la flamboyante rousse. Cela ne l'empêcha pas d'être surprise de recevoir cette tenue en cadeau.

C'est plus que généreux de votre part ! Je suis touchée ! Sachez que je saurai m'en souvenir, je ne suis point ingrate... Et je vous dois néanmoins celle de mon frère.

Elle fit signe à sa servante de s'approcher avec la bourse prévue à cet effet.

Ayena, pour changer, sourit. Toucher une Altesse, même si ça n'était pas avec les mains, c'était une fierté. Sûr, plus tard, elle en parlerait à ses enfants, de ça.
Par contre, quand Jade parla de payer la tneue du petit frère, elle fronça les sourcils, tentant de se remémorer quelque chose qui la taraudait et euh... Ha oui !

- Mais vous aviez déjà réglé la tenue de mariage de votre frère !

Ha ! C'te blague ! Pour le coup, c'est un petit rire qui s'échappe de la jeune gorge de la Chouette. Rien de moqueur. Simplement, l'amusement de la situation.

Voilà qu'elle en oubliait des bouts la Sparte ! Son intendant aurait sûrement eu le même froncement de sourcils en voyant son étourderie !

Hé bien, je me ravis de ma bêtise, car désormais, en plus des autres qualités que je vous ai découverte, vous me dévoilez votre honnêteté ! Cela me plaît d'autant plus ! Vous aurez ma lettre de confirmation sous peu ! Ce fut un réel plaisir dame Ayena, un plaisir que je souhaite voir renouveler de façon régulière !

Elle prenait congé, certes, mais avec un coeur joyeux car c'était le début d'une longue relation qui s'établissait.

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