Adaptations pour un bal: Elisel/Marymetal

C’est un peu –beaucoup!- en catastrophe que l’Héritière de Sochaux arriva dans les locaux de DECO. A ce stade, ils étaient les seuls, peut-être, à pouvoir lui porter secours. Encore essoufflée d’avoir parcouru les couloirs au trot, c’est dire à quel point elle était stressée, elle s’adressa à la première personne susceptible de lui venir en aide :

Bien le bon jour…Mon est Victoire von Dumb de Sparte. Je viens vous faire part d’une affaire urgentissime, non! Une question de vie ou de mort, en fait…Voilà : mon bal d’anniversaire aura lieu dans trois jours* et la couturière à laquelle nous avions fait appel pour la tenue de mon cher cousin, Louis Séraphin de Ligne, qui n’est autre que mon cavalier, se serait, semble-t-il, foulé le poignet dans des conditions aussi obscures que regrettables…

Reprise de souffle.

Ainsi donc, me voici devant vous. Je souhaite savoir s’il vous serait possible d’adapter deux de vos splendides tenues dans ce, j’en conviens, si court délai. Il s’agit des tenues numéro 1 de Marymetal et 25 d’Elisel. Avec les modifications suivantes :

Pour Marymetal: le haut en bleu (avec les…hum, les bandes foncées en blanc). Le bas en bleu également (ou blanc, si vous jugez que cela est plus approprié). Les chausses en blanc, si le bas est bleu…ou inversement (selon le choix fait pour le bas).

Pour Elisel : Ma foi rien, ce sont pile les couleurs désirées.

Ses mensurations :

Spoiler:

Inutile de préciser que votre prix sera le mien, quel qu’il soit.

Elle n'espérait à présent plus qu'un tout petit "oui"...Et resta noblement plantée là, en priant intérieurement pour que le miracle se produise.

(Sans vouloir abuser, si vous arriviez à changer un peu les cheveux, ça serait juste merveilleux…ils les a frisés)
(* le bal a lieu dans 3 jours Rp, donc si ça devait en prendre un ou deux de plus irl, ça ne serait pas bien grave!)

Allez comprendre. La dame avait filé, sans payer sans remercier.. Sans prendre la tenue. Celle là avait un présent un dossier chez DECO.

[Je retire l'image de la tenue et je verrouille...]

[Franche-Comté, des lustres plus tard]

Ce matin-là, comme tous les autres matins, l’Impérieuse engloutissait son petit-déjeuner fruité en donnant, entre deux bouchées, les consignes du jour à ses gens.

(…) Amandine, prépare ma tenue d’équitation; il fait bon, j’irai faire un tour près de la source du Doubs avant d’aller à Cléron pour délivrer mon rapport à Son Excellence.
Je m’en charge immédiatement, Baronne.
Ha et, en parlant de tenue…j’avais dans l’idée d’en offrir une à Guillaume; vois si tu peux te procurer le catalogue de D.E.C.O, que j’y jette un coup d’œil! Ce sera tout, tu peux disposer.

Mais la brune resta plantée là, bras ballants, le teint soudain plus pâle que macchabée. Un brin agacée, car elle détestait devoir se répéter, l’Héritière planta donc ses indomptables azurs sur la pauvre employée, lâcha un soupir mécontent, et reprit sur un ton plus sec:

J’ai dit: tu peux disposer. Alors dispose, avant que ta tête, elle, ne m’indispose au point qu’il me vienne l’envie de la faire séparer de ton corps!
C’est que, Mademoiselle…En vous entendant prononcer le nom de D.E.C.O, j’ai…je, euh…
Oh non, voilà qu’elle bafouille, en plus...Parle, que diable!
Eh bien…Je viens de réaliser que j’avais, enfin...j’ai peut-être, techniquement...la dernière fois, comment dire…

Elle savait bien que la patience n’était pas la qualité première de sa Maitresse. Elle savait aussi que cette dernière ne proférait que rarement menaces sans les mettre rapidement à exécution. Craignant donc pour sa vie, même si ce qu’elle allait dire l’écourterait sans doute aussi prématurément, elle prit son courage à deux mains et avoua d’un bloc:

Je me souviens que vous m’aviez demandé de le faire, mais...j’ai oublié d’envoyer quelqu’un pour payer la tenue que vous aviez commandée pour votre cousin de Ligne…

Victoire plissa un œil.

Mon cousin de Ligne? Tu divagues, mas chère Amandine…Je n’ai guère commandé de tenue pour Louis depuis…Fiouh, depuis mon anniversaire!
Je le sais, Mademoiselle…Et c’est bien de cette tenue que je parle…
Tu…Hum…Es-tu en train de me dire qu’ils attendent mon paiement depuis…DEUX MOIS?

En prononçant ces derniers mots, les yeux de la jeune baronne sortirent quasiment de leur orbite, tant cela lui paraissait invraisemblable. Ses doigts se crispèrent sur le velours des accoudoirs, ses iris virèrent au gris. Elle n’avait tout de même pas osé lui foutre une telle honte? Non, ce n'était pas chose envisageable. Aussi la blonde espéra-t-elle que son employée lui dise qu’il ne s’agissait là que d’une plaisanterie de bien mauvais goût. Mais en vain.

C’est, euh…C’est ce que je suis en train de vous dire, Mademoiselle, oui. Seigneur, je suis tellement désolée!

Un instant de silence –qui sembla durer une éternité- plus tard, la fille du Comte de Sochaux lâcha froidement sa sentence:

Qu’on jette cette GUEUSE au cachot. Immédiatement.

Lorsque ceci fut fait, elle réclama plume et vélin. Enfin, la main tremblant légèrement sous l’effet de la colère, elle rédigea ces quelques mots:

Citation :

De Nous, Victoire Anne von Dumb de Sparte, Baronne de Mouthe, etc.
A vous, Responsables et Artistes de l’Atelier D.E.C.O, qui liront ou se feront lire;

Salut.

Par la présente, Nous tenons à vous présenter nos plus humbles excuses quant au non-paiement de notre dû.

En effet, Nous vous avions commandé dans l’urgence une adaptation de tenue masculine, au mois de mai dernier; tenue que vous avez fort noblement accepté de Nous confectionner, dans les plus brefs délais.

Hors, il semblerait que mésentente entre Nous-même et notre personnel ait eu lieu, et que vous n’ayez à ce jour toujours point reçu Notre paiement. Sachez que Nous le déplorons grandement. Ainsi, Nous vous prions d’accepter, en plus de Nos sincères excuses, la somme que Nous avons ajoutée au montant de la facture, en guise de modeste dédommagement.

Sachez enfin que si vous Nous faisiez l’honneur, malgré cet incident, de traiter Nos éventuelles commandes futures, Nous veillerons évidemment à Nous acquitter alors des montants dus, sur place et en personne, afin qu’une telle chose ne se reproduise plus.

En vous assurant du respect qui est le Nôtre pour le travail remarquable que vous avez toujours fourni, Nous vous prions encore d’agréer nos plus cordiales salutations.

Rédigé et scellé à Mouthe, en ce 24ème jour de juillet 1460,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Hrp: Navrée encore pour cet oubli, j'étais persuadée d'avoir posté ma réponse... Et malgré l'incohérence avec le dernier post d'Ayena, puisque j'ai utilisé la tenue, je ne peux que dire que Victoire l'avait prise.