Mécénat Imperial

Il s'était décidé durant la nuit après quelques jours de reflexions. Devenir Mécène n'etait pas à prendre à la légère, cela impliquait des devoirs autant de l'atelier que du mécène lui même . Le fait que sa soeur travaille ici , qu'elle lui ait montré un peu les dessous de l'atelier, avait fini de convaincre le jeune Prince . Ce matin hivernal, il se presenta donc à l'atelier non pour une commande mais pour "postuler" si l'on peut appeler cela ainsi . Il retira son mantel , et se fit annoncer

Salutations, je suis Alexis Lothaire de Montfort Laval Sparte d'Ostenmark, Prince du St Empire et Comte de Canth, je désire voir Dame Ayena de Talleyrand pour un Mécenat de ma part, pourriez vous lui faire parvenir ma demande ?

Prenant un petit gateau sur le plateau (il a toujours faim ne cherchez pas) il prit un siège attendant qu'on vienne le voir .

(bonjour, je poste ce rp qui se fera quelques jours après la commande d'Alex et Lyana sur l'autre rp )

Et l'employée en service à l'accueil s'en alla prévenir la maitresse des lieux qui n'attendait que cela que de recevoir des Princes Impériaux. Quel emploi du temps prestigieux elle avait, la Talleyrand ! Si les lunettes de soleil avaient déjà existé, elle en aurait porté pour l'occasion : c'était trop la classe.
A défaut, la jeune femme avait revêtu une tenue hautement brodée, parée de perles multiples et dont la fourrure, tout à fait de saison, avait une couleur, une profondeur et un relief magnifique.

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L'employée redescendit et invita l'Altesse à la suivre. Elle emporta le plateau de biscuits qu'elle posa sur un guéridon dans le bureau d'Ayena, après un regard lourd de sens à l'intention de la Directrice, qui signifiait : "pour que vos affaires se déroulent bien, vous aurez besoin de cela !".

S'appuyant des deux mains sur sa cane, la Boiteuse s'extirpa de son fauteuil et se fendit d'une révérence dont l'hésitation était à attribuer à ses douleurs de plus en plus présentes. Et dire qu'il y avait quelques années elle parvenait à se fendre de gracieuses salutations. Quel gâchis.

- Votre Altesse.

Elle indique un autre fauteuil, à portée de main des biscuits.

- Je suis Ayena de Talleyrand, Directrice du Département des Enluminures, Confections et Oriflammes. Je suis honorée de connaitre la raison du déplacement de Son Altesse.

Un sourire discret : elle ne connait point encore l'homme. Et autant sa soeur est une femme charmante, autant Ayena se méfie des hommes de pouvoirs.

- Je suis navrée de n'avoir pu être présente pour votre commande passée plusieurs jours auparavant. J'espère qu'Ornice, employée de confiance, vous a servi à merveille.

Estimant qu'un temps correct était passé depuis qu'Alexis était entré, elle se laissa à nouveau tomber dans son fauteuil, retenant de peu un soupire de soulagement tant la stature debout lui était inconfortable.

Quand on désire retenir un Prince, surtout Impérial, les biscuits, c'est plutot une bonne idée . Non qu'il fut goinfre, mais gourmand ce qui est bien different . Notre Prince donc, grignotait quelques biscuits en regardant autour de lui. L'endroit etait plaisant, les tentures bleues cachaient le froid de la pierre, les meubles choisis avec gout . Pas à dire mais ils savaient recevoir ; D'ailleurs une jeune employé vient lui demander de le suivre, ce qu'il fit en oubliant pas d'avaler ce qu'il avait dans la bouche, c'etait toujours mieux que de rendre quelques poussières de biscuits à ses interlocuteurs .

Une interlocutrices en vérité et quelle beauté ! Il y avait bien des Princesses ou noble qui devraient prendre modèle sur la directrice qui se présenta à lui . S'inclinant avec politesse devant elle, on a beau etre Prince, ca ne tue personne .

Dame , c'est un plaisir et un honneur de vous rencontrer enfin . Ma Soeur m'a beaucoup parlé de vous , et suis enfin satisfait de voir qu'elle avait fortement raison .

Un petit sourire avant de prendre place à son tour faisant fi de la canne qu'il voyait . Lui meme avait du longtemps se trimbaler cet outil de malheur il ne connaissait que trop bien les douleurs que l'on devait subir pour faire bonne impression

Ne vous inquietez pas pour la fois précédente, votre jeune amie a été charmante . Je ne peux que comprendre que vos obligations vous obligent à devoir courir partout en même temps . D'ailleurs je vous remercie de me recevoir aussi vite pour cette demande de Mécénat . Désirez vous savoir quoique que ce soit qui me concerne et pouvant influer sur notre avenir commun à l'Atelier ?

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